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Charlevoix et la forêt boréale du Québec

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Sommaire

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  • La forêt boréale, colonne vertébrale du Québec et du Canada
  • Carte de la forêt boréale du Canada
  • Des territoires non cédés
  • Les caractéristiques de la forêt boréale
    • Un paysage de conifères et de contrastes
    • Le feu, moteur de régénération
    • L’eau omniprésente
    • Une faune adaptée et emblématique
  • Légendes et récits autochtones
  • Une immersion boréale sur la Traversée de Charlevoix

Marcher dans la forêt boréale de Charlevoix, c’est entrer dans un espace où la nature, les récits et la mémoire s’entrelacent.
Pour nous, cette traversée n’était pas qu’une randonnée : c’était une immersion dans l’un des plus vastes écosystèmes de la planète, mais aussi sur des territoires non cédés, porteurs de voix et de savoirs qui résonnent encore aujourd’hui.

La forêt boréale, colonne vertébrale du Québec et du Canada

La forêt boréale couvre environ 70 % du territoire québécois et s’étend comme une ceinture verte à travers tout le Canada.
Elle représente un réservoir essentiel de biodiversité et joue un rôle majeur dans la régulation climatique mondiale : ses arbres absorbent d’immenses quantités de carbone et ses lacs stockent une eau douce précieuse.

Ici, dans Charlevoix, c’est l’un de ses visages les plus accessibles — et pourtant les plus sauvages — que nous avons rencontré.

Carte de la forêt boréale du Canada

Carte : the-forest-time.com

Sur une carte, la forêt boréale apparaît comme une mer verte qui recouvre la majeure partie du Québec.
Charlevoix se situe à sa lisière sud : un territoire de transition où les montagnes du Bouclier canadien plongent dans le fleuve.

Marcher dans la Traversée de Charlevoix, c’est ressentir cette immensité — des jours entiers de marche sans croiser de village ni de route, seulement le tapis infini des épinettes, des sapins et des bouleaux.

Des territoires non cédés

Charlevoix se situe sur les territoires ancestraux et non cédés du Nionwentsïo (Nation huronne-wendat) et du Nitassinan (Nations innues).
Ces terres, parcourues depuis des millénaires pour la chasse, la pêche et les rassemblements, sont aussi liées aux Wolastoqiyik Wahsipekuk, aux Mi’gmaq et aux Kanien’kehá:ka (Mohawk) qui naviguaient et vivaient le long du Saint-Laurent.

Aucun traité de cession n’a jamais transféré ces territoires : les nations qui y vivent continuent de rappeler que nous marchons ici sur des terres non cédées, où la mémoire et les droits restent vivants.
Reconnaître cela, c’est accepter que l’aventure ne soit jamais neutre : elle engage une histoire et une responsabilité.

Les caractéristiques de la forêt boréale

La forêt boréale se distingue par une identité écologique forte, façonnée par le climat, les cycles naturels et les êtres qui l’habitent.

Fougères dans la forêt boréale

Un paysage de conifères et de contrastes

L’épinette noire, le sapin baumier et le bouleau blanc dessinent l’horizon. Ces arbres, capables de résister à des hivers de plusieurs mois, portent en eux la mémoire de la résilience. Les saisons y sont tranchées : des hivers rigoureux, marqués par la neige et le gel, suivis d’étés brefs où la vie s’accélère et se concentre.

Le feu, moteur de régénération

Dans la boréale, le feu n’est pas seulement destructeur : il est une force de régénération. Les incendies naturels ouvrent des clairières, libèrent des nutriments et permettent à de jeunes pousses de croître. C’est ce cycle millénaire de feu et de renaissance qui crée la mosaïque de paysages : forêts denses, zones de jeunes pousses, marécages et tourbières.

L’eau omniprésente

Lacs, rivières et tourbières ponctuent ce territoire. Ces milieux humides sont essentiels à la régulation du climat : ils stockent d’immenses quantités de carbone, mais abritent aussi une faune discrète et vitale — amphibiens, poissons et oiseaux migrateurs. Dans Charlevoix, l’eau est partout : suintant du sol, ruisselant sur les parois rocheuses, formant des ruisseaux qui finissent leur course dans le fleuve.

Une faune adaptée et emblématique

Dans cette portion de Charlevoix, la forêt boréale est le royaume de l’orignal, silhouette monumentale qui surgit parfois au détour d’une clairière. Les ours noirs rappellent que nous ne sommes que des visiteurs. Plus insaisissables, le lynx ou la martre d’Amérique se faufilent silencieusement, tandis que le castor façonne rivières et étangs. Le ciel, lui, appartient au grand corbeau, aux rapaces et aux oiseaux migrateurs dont le passage rythme les saisons.

Forêt boréale de Charlevoix

Chaque pas dans ces sentiers rappelle que la forêt boréale est un univers de cycles : de la croissance à la chute des arbres, du feu à la régénération, de l’arrivée des oiseaux au retour de la neige. Rien n’y est figé.
C’est un territoire où l’on apprend que la nature n’est pas un décor immobile, mais une force vivante en perpétuelle transformation.

Légendes et récits autochtones

Dans la tradition wendat, l’histoire d’Aataentsic, la femme tombée du ciel, rappelle que la Terre s’est formée sur le dos de la grande tortue grâce à la coopération des animaux. Ici, le monde n’est pas un décor mais une alliance : chaque être — humain, animal, eau, forêt — joue son rôle dans l’équilibre. L’orignal, par exemple, est vu comme un animal maître, un gardien des bois. Le chasser implique des gestes précis de respect et de gratitude, pour que la relation puisse se renouveler.

Chez les Innus du Nitassinan, la chasse est une négociation avec les maîtres des animaux. Le plus connu est Kanipinikassikueu, l’esprit-caribou qui « donne » ou « retire » le gibier selon l’attitude des humains. Respecter l’animal, partager la viande, ne pas gaspiller : autant de règles ancrées dans des récits qui enseignent à vivre en équilibre avec un territoire exigeant. Dans les rivières et les lacs, d’autres récits parlent des Memekueshu, de petits êtres invisibles qui rappellent que l’eau est vivante et qu’il faut l’approcher avec humilité.

Ces légendes ne sont pas de simples mythes. Elles constituent de véritables codes écologiques, transmis de génération en génération, qui relient le spirituel et le quotidien. Marcher dans la forêt boréale de Charlevoix, c’est donc avancer au cœur d’un territoire raconté : chaque pas réveille une mémoire, chaque souffle rappelle que la forêt est vivante et qu’elle exige respect.

Pour aller plus loin : découvrez les récits du Musée huron-wendat à Wendake et les initiatives de transmission de l’Institut Tshakapesh, dédiées à la culture innue.

Une immersion boréale sur la Traversée de Charlevoix

C’est avec cette conscience des mémoires du territoire que nous nous sommes engagés sur la Traversée de Charlevoix. Marcher plusieurs jours dans la forêt boréale, c’est accepter de se laisser transformer. La pluie nous accompagnait presque chaque jour. Nos pas s’enfonçaient dans la mousse détrempée, nos vêtements se gorgeaient d’humidité, mais la forêt semblait nous absorber dans son silence.

Randonneur avec son chien sur la traversée de charlevoix
Randonneuse avec son chien sur la traversée de Charlevoix

Ici, on apprend l’humilité : accepter de ralentir, de porter son sac plus lourd qu’espéré, de partager l’effort.
C’est cette expérience sensorielle — l’odeur de la terre mouillée, le cri lointain d’un huard, la lumière filtrée par les conifères — qui fait de Charlevoix une porte d’entrée unique dans la forêt boréale.

👉 Pour un récit détaillé et des conseils pratiques, découvrez notre article complet sur la Traversée de Charlevoix.

Charlevoix nous a offert plus qu’une randonnée : une plongée dans le poumon vert du Québec, mais aussi une rencontre avec des mémoires et des récits qui nous dépassent.
La forêt boréale n’est pas qu’un espace naturel : elle est un territoire vivant, habité d’humain.e.s, d’animaux, d’esprits et d’histoires.

La traverser, c’est apprendre à ralentir, à écouter, et à reconnaître que l’aventure prend tout son sens lorsqu’elle s’inscrit dans une histoire plus vaste que la nôtre.

Pour découvrir un autre aspect de la forêt boréale, ces six jours de randonnée au coeur de la Gaspésie offrent une autre immersion unique dans un territoire préservé.

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