Cela fait 5 mois que l’on vit en van. 5 mois que l’on a troqué notre mode de vie sédentaire pour un mode de vie nomade. Et ça ne parait pas si long dit comme ça, mais en 5 mois, nous avons eu le temps d’en réaliser des choses… Des incertitudes aux rencontres, à la quête constante d’équilibre, voici 5 leçons apprises depuis qu’on vit en van.
Rencontrer, il n’y a que ça de vrai
On croit souvent que la vanlife, c’est avant tout les paysages. Les montagnes au lever du soleil, les plages désertes… Mais pour nous, ce qui reste gravé, ce sont les rencontres. Celles qui nous enrichissent, qui nous font grandir. Les discussions autour d’un feu, les partages spontanés avec des inconnus qui deviennent des ami.e.s.
En quelques semaines, une connexion profonde se crée avec de parfait.e.s inconnu.e.s. Est-ce parce que l’on sait que ces rencontres sont “éphémères”? Dans le sens où, lorsqu’on vit en van, nous savons en nous rencontrons que viendra le temps des au revoir. Et pour autant, ces rencontres nous ont paru d’autant plus durables, à leur manière.
Nos souvenirs sont beaucoup associés aux personnes que l’on a croisées. On ne se rappelle souvent plus des noms des villages ou des lieux. Mais on se rappelle bien mieux des endroits associés à une rencontre.
Accepter qu’on ne pourra ni tout voir, ni tout vivre
Sur la route, tout semble possible. Les paysages défilent, les opportunités d’aventures s’enchaînent. Mais il a fallu apprendre à dire non. Non à cette randonnée supplémentaire quand la fatigue se fait sentir. Non à ce détour « immanquable » que l’on veut pourtant tant voir.
Le plus difficile ? Trouver un équilibre entre l’envie de tout découvrir et la nécessité de ralentir. Car vouloir tout vivre, c’est parfois oublier de vraiment savourer le moment. Et ce que l’on gagne en acceptant de renoncer, c’est une présence plus forte à ce qui compte vraiment.
Nous sommes encore très loin d’avoir atteint cet équilibre, et on se demande de plus en plus si finalement, ce n’est pas l’histoire d’une vie de le chercher. D’autant plus dans un mode de vie où l’incertitude est notre nouveau quotidien.
Devenir plus tolérant.e face à l’incertitude
Lorsqu’on vit en van, c’est accepter de ne pas tout maîtriser. Où dormirons-nous ce soir ? Y aura-t-il de l’eau ou un endroit pour recharger nos batteries ? Comment gérer cette énième panne imprévue ?
Vivre en van, c’est vivre avec une incertitude permanente. Et pourtant, c’est dans cette incertitude que l’on apprend à lâcher prise. Finis les plannings millimétrés : la route nous enseigne que tout finit toujours par s’arranger… autrement.
Mais cette tolérance ne concerne pas que le quotidien. Elle touche aussi la question, parfois délicate, de la sécurité financière. Ce mode de vie a des avantages, mais il exige aussi une capacité d’adaptation constante et une grande dose de confiance en l’avenir. En quittant le salariat en même temps que notre mode de vie sédentaire, c’est un véritable plongeon dans le “rien n’est certain”. Lancer notre projet Voix Nomades Studio, c’est aussi vivre sans filet financier. Chaque nouvelle journée est un pas vers l’inconnu, un défi d’adaptation et de résilience.