Comment vivre en van à l’année? Découvrez notre transition d’un mode de vie sédentaire à nomade, où l’adaptation est devenue notre meilleure alliée. Un voyage initiatique vers la liberté, avec ses défis et ses vastes horizons.
S’adapter à la vie en van
Le maître mot de ces premières semaines de vie en van : l’adaptation. Penser que vivre en van est facile est faux, mais penser que vivre en van est irréaliste l’est d’autant plus. Après un mois passé sur les routes, nous sommes d’autant plus convaincus que
Se lancer dans une nouvelle voie est effrayant. Mais à chaque pas que vous faites, vous réalisez à quel point il était dangereux de rester immobile” Roberto Benigni.
Comme toute nouvelle expérience dans la vie, sortir de sa zone de confort peut parfois être difficile. Il faut tout réapprendre. Et dans un premier temps, réapprendre à consommer, dans un lieu où les ressources ne sont plus illimitées : l’eau, les cuves pour l’évier, les toilettes et la douche, l’électricité des batteries, et l’espace.
- S’adapter à une vie où la routine n’existe pas en premier lieu. Vivre en van implique nécessairement de bouger régulièrement d’un endroit à un autre, et la journée peut être très différente selon l’endroit où l’on se trouve. Pour autant, nous avons trouvé primordial de nous établir une routine (nous qui n’en sommes pourtant pas fans), car se déplacer et découvrir de nouveaux lieux chaque jour peut vite être épuisant. Un nouvel article y sera consacré bientôt.
- S’adapter aux conditions météo, car vivre en van, c’est clairement vivre dehors. Nous avons fait le choix de partir l’été pour nous faciliter l’adaptation au départ, mais un jour de pluie reste un jour de pluie, et le planning doit s’adapter en conséquence.
- S’adapter à vivre à plusieurs dans un petit espace. C’est aussi réapprendre à lâcher prise, à mieux communiquer et à partager. Cette liste pourrait encore s’allonger, mais nous avons compris que l’important est aussi de se laisser du temps pour réapprendre à vivre d’une nouvelle manière. Et surtout, que vivre en van offre des possibilités infinies et une ouverture au monde immense.
Faire un tri drastique de ses affaires pour se préparer à une vie en van
Mais avant d’en arriver à la vie en van, il y a l’organisation du départ. Et notamment le tri dans une montagne d’affaires : les meubles, les électroménagers, la vaisselle, les vêtements, les papiers, les souvenirs, les bibelots… Le meilleur conseil est de s’y prendre le plus tôt possible pour éviter de se retrouver comme nous, à deux semaines du départ, avec un appartement encore plein.
Le plus difficile, me concernant (Fanny), a été de me détacher du côté sentimental de mes affaires. Je me retrouvais tétanisée devant une tonne de “au cas où”, de “ça me rappelle ce moment” et de “c’est machin qui me l’a offert”. Je suis toujours autant fascinée par l’importance que l’on peut accorder à des objets. Le plus dur a été d’accepter les émotions que cela me produisait, et de les laisser aller. Nous nous étions promis de ne laisser qu’une valise pour deux chez une amie, et nous avons presque respecté cette promesse : deux valises en tout et pour tout, et le reste de notre vie tient dans le van.