

Entre océan et montagnes, ce carnet de bord d’un voyage au Maroc retrace un itinéraire où l’aventure extérieure dialogue avec l’exploration intérieure. Un fil tendu entre Imsouane, le Toubkal, les villages de l’Atlas et les médinas vibrantes. Plus qu’un voyage : une quête, des rencontres, des paysages qui laissent une empreinte.
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ToggleUn voyage au Maroc, pour nous, ce n’était pas un choix calculé : c’était une nécessité. Après des mois de route en Amérique, revenir au Maroc, c’était accepter de poser nos sacs non pas pour nous reposer, mais pour nous reconnecter. À la famille, aux origines, à la terre. À ce pays où l’aventure se vit dans le contraste : entre les vagues d’Imsouane et les cimes du Haut-Atlas, entre les souks de Fès et le calme des villages amazighs.
Et vous, qu’attendez-vous d’un voyage ? Un sommet à atteindre ? Un chemin à tracer ? Ou peut-être ce moment rare où l’on se sent à la fois loin de tout et plus proche de soi-même. Le Maroc ne se visite pas : il se découvre, pas à pas, au fil des rencontres et des paysages. Ce carnet est une invitation à vous laisser surprendre à votre tour.
Casablanca, ce n’est pas qu’une grande ville ou l’arrivée de l’aéroport : c’est un carrefour. La mosquée Hassan II au lever du jour, les cafés animés du centre, l’océan en toile de fond. Le point de départ d’un voyage au Maroc.
Infos clés pour se projeter :
Rabat surprend par sa douceur. Moins chaotique que d’autres grandes villes, elle offre un équilibre rare : celui d’une capitale tournée vers l’avenir mais encore ancrée dans ses murs séculaires.
On a arpenté la kasbah des Oudayas au lever du soleil, observé l’océan depuis ses remparts, laissé nos pas nous guider jusqu’aux jardins andalous.
Infos clés pour se projeter
À Fès, les murs ont une mémoire. Chaque porte sculptée, chaque mosaïque raconte un pan de l’histoire marocaine. La médersa Bou Inania, la tannerie, le parfum du cuir neuf… Fès est un labyrinthe, et s’y perdre fait partie du voyage.
Infos clés pour se projeter :
Anfgou, c’est un monde à part. Là où les routes se terminent, commencent les histoires. Nous y avons rencontré Fadwa, fondatrice de la coopérative Thysia, et partagé le thé avec tout un village. Le temps ralentit. Les montagnes deviennent des gardiennes. Et l’aventure se fait humaine avant tout.
Infos clés pour se projeter :
Marrakech ne se raconte pas : elle se vit. Le dédale des souks, le chant du muezzin au coucher du soleil, les saveurs d’une tangia partagée sous les lanternes. Après les montagnes, la ville rouge nous a offert un bain d’humanité et de contrastes.
Infos clés pour se projeter :
Le Djebel Toubkal, à 4167m. Gravir un 4000 m au Maroc, c’est s’exposer à l’essentiel : la fatigue, le souffle court, la joie pure au sommet et les belles rencontres. Chaque pas nous a rappelé pourquoi on aime tant la montagne.
Infos clés pour se projeter :
La première bouffée d’air salée. Imsouane, c’est une parenthèse hors du temps. Entre deux sessions de surf, on s’est laissé.e.s bercer par le rythme des marées. Les pêcheurs rentrent au port, les planches sèchent sur la terrasse, les mouettes ponctuent le ciel pastel.
Infos clés pour se projeter :
Essaouira, c’est l’océan qui parle fort et la lumière qui caresse les remparts. Dès l’arrivée, le vent nous enveloppe. Les mouettes accompagnent les pas dans la médina, les pêcheurs vendent le fruit de la nuit au port, et les artistes laissent leurs traces sur les murs blanchis par le sel.
On y a retrouvé ce sentiment de liberté brute : marcher sur la plage jusqu’à l’infini, s’arrêter au hasard pour un thé face à la mer, se perdre dans les ruelles aux volets bleus. Essaouira, c’est ce Maroc où l’aventure se vit dans la simplicité des instants.
Infos clés pour se projeter :
🎯 Période idéale pour partir : avril à juin, septembre à novembre
🚐 Transport :
🛖 Hébergements : riads, auberges, refuges, bivouac dans l’Atlas
🐾 Chiens admis : oui dans la plupart des lieux nature (attention aux chiens errants), prudence dans les médinas, interdit dans le parc national du Toubkal
📶 Connexion : bon réseau en ville, faible ou inexistant dans l’Atlas
💰 Budget estimé (par personne) : 20 – 45 $ /jour si réservations et organisations par soi-même, 40 – 80 $ si excursions, hôtels
Au fil de cet itinéraire au Maroc, l’aventure a souvent pris le visage de celles et ceux qui nous ont tendu la main, partagé un repas ou livré un fragment de leur histoire. Ces rencontres ont donné sens à chaque étape, au-delà des paysages.
Première femme marocaine à avoir gravi l’Everest (entre autres), Bouchra nous a reçu avec une humilité désarmante. À ses côtés, on a compris que l’alpinisme n’est rien sans une élévation intérieure. Son récit est un appel à dépasser les frontières que l’on se met soi-même.
👉 Lire l’entretien “En tête-à-tête avec Bouchra Baibanou”
À Anfgou, Fadwa nous a ouvert la porte de la coopérative Thysia qu’elle a fondée pour l’autonomie des femmes amazighes. Un thé partagé, des rires d’enfants en fond, et cette conviction que le courage se lit dans les gestes simples.
👉 Découvrir “En tête-à-tête avec Fadwa”
Adil est alpiniste, marathonien et ingénieur. Il gravit des les plus hauts sommets de la planète pendant ses congés, court les montagnes marocaines les week-ends, et finance ses rêves sans attendre qu’on les comprenne. Avec lui, le Toubkal s’est transformé en terrain de transmission. Il ne parle pas d’exploit, mais de passion : celle de la montagne.
👉 Voir “En tête-à-tête avec Adil Taibi”
Chacune de ces voix est un fil du grand tissage qui compose ce carnet de bord. Elles incarnent ce Maroc que nous aimons raconter : celui des femmes et des hommes qui avancent, entre mer et montagnes, sans bruit mais avec détermination pour rendre ce monde un peu meilleur.
Ce voyage au Maroc nous a appris à regarder différemment. À lever les yeux des sommets pour voir celles et ceux qui y vivent, qui y tracent leur chemin loin des projecteurs. À comprendre que l’aventure n’est pas seulement dans la distance parcourue ni dans l’attitude gravie, mais surtout dans l’attention qu’on accorde aux paysages, aux visages, aux silences.
Nous repartons avec un sac invisible plus rempli qu’à l’arrivée. Dedans, il y a le souffle du large à Imsouane, la rudesse du Bab N’ouyad sous la pluie, le regard franc des habitant.e.s d’Anfgou, la fierté simple au sommet du Toubkal. Il y a aussi des questions : comment continuer à avancer en restant à l’écoute ? Comment raconter sans trahir ?
Ce carnet de bord n’est pas une fin. C’est un fil tendu, fragile et précieux, entre ce Maroc vécu et celui que l’on emporte en nous. On espère que ce carnet de bord donnera à celles et ceux qui nous lisent l’envie d’aller à la rencontre de ce Maroc vibrant, entre océan et sommets. Un pays qui se découvre pas à pas, au rythme des rencontres et des chemins choisis.
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