Rocher percé Gaspésie

L’histoire commence en Gaspésie

L'histoire d'un roadtrip en Gaspésie

Pendre sa voiture, l’aménager vite fait bien fait, et partir. Changer d’air, se couper du quotidien, se retrouver. Nous avons toujours eu le sentiment que ce sont ces moments qui nous inspirent le plus, qui nous permettent de sortir d’une bulle bien délimitée, d’ouvrir notre cœur et notre esprit à l’imprévu, aux rencontres, à un environnement différent. La Gaspésie, une terre encore préservée, où villages de pêcheurs, falaises, forêts et océan se côtoient pour créer un environnement riche.

Phare de Carleton-sur-mer au coucher du soleil
Maison bleue en bord de mer en Gaspésie

Ce premier article, c’est le partage du début de notre histoire, de l’histoire de Voix Nomades. Nous ne voulions pas en faire un article “Roadtrip en Gaspésie”, car ça, nous savons que tu trouveras toutes les informations dont tu as besoin en le tapant sur n’importe quel moteur de recherche. En fin d’article, tu trouveras néanmoins le résumé de notre parcours.

Nous souhaitions te partager le point de départ de quelque chose de plus grand : l’envie de partir découvrir le monde, avec ce que cela engendre de doutes, d’obstacles, de rêves et de détermination. 
Mehdi en bord de mer au coucher du soleil

Durant ce roadtrip, nous avons compris que ce qui nous rendait le plus heureux était de voyager et d’être libre. Ce roadtrip nous a également rappelé qu’il ne fallait pas tant de moyens que cela pour voyager, que les peurs et les doutes que nous nous mettons sont souvent le fait de nos croyances qui nous limitent. Nous avons tout de même conscience que nous parlons ici d’un point de vue privilégié, car nous savons malheureusement que ce n’est pas le cas de tout le monde, et que rien que certains types de passeports peuvent nous limiter (nous te partagerons d’ailleurs bientôt un article et une vidéo sur notre immigration, que nous avons vécu de manière bien différente).

La peur du manque de stabilité, la peur de manquer, la peur d’être fou ou trop utopiste, la peur du jugement, la peur de tout perdre. Dans nos quotidiens, le modèle le plus mis en avant reste celui d’une routine bien installée: métro, boulot, dodo, et prenons un congé une fois par an pour tourister. 10 jours, c’était génial, mais ce n’était pas assez. Pas assez pour comprendre l’histoire d’un territoire, pas assez pour rencontrer de manière authentique les locaux, pas assez pour nous imprégner comme nous le souhaitions de cet environnement.

Mais alors, comment faire pour que ces dix jours deviennent notre vie ?

En effet, ce voyage en Gaspésie a surtout été le début concret de ce projet. Ça faisait longtemps qu’on y réfléchissait, longtemps qu’on en rêvait, mais nous n’avions jamais eu le temps ni l’espace pour le concrétiser.

C’est ici, entre océan et falaises, que nous avons pris nos carnets pour délimiter les débuts de Voix Nomades. Loin de notre quotidien, nous trouvions le courage de rêver plus grand, de croire en nous et en ce que nous voulions pour produire un contenu qui nous ressemble, qui participe (on l’espère) à partager de belles valeurs. Chacun.e assis.e de son côté dans une petite boulangerie de Bonaventure, écrivant notre vision, nos inspirations, nos envies. Mettant en commun ce que nous voulions faire concrètement de ce projet. Nous souhaitons mettre en avant sur ce blog et dans nos vidéos ce qui a fonctionné, mais aussi le processus et ce qui au contraire, nous a ralenti.

Fanny devant une boulangerie de Bonaventure
Voiture et roulotte en camping à Carleton-sur-mer

Enfin, au dernier jour de ce roadtrip, il y a eu Greg. Si tu passes par là d’ailleurs, nous te saluons, et nous te remercions. Nous pensons sincèrement que la vie met sur notre chemin des personnes qui nous permettent de nous réaliser. Comme un petit boost qui nous permet d’avancer un peu plus loin, un pied après l’autre. Comme la confirmation que nous prenions le bon chemin. Greg, avec une grande sagesse, nous a partagé sa vision de la vie, de ce qu’il avait accompli, de ses regrets. Photographe à ses heures perdues, il a donné à Fanny l’envie de reprendre plus sérieusement la photo. Il nous a encouragé.e.s dans l’idée de croire en nos rêves, de construire la vie qu’on avait envie d’avoir, d’imaginer notre propre chemin. 

 

Sur la route de la Gaspésie

Carte roadtrip en Gaspésie

Il faut compter environ 4 heures pour se rendre de Victoriaville, notre petit havre de paix, à Saint-Luce, à l’entrée de la Gaspésie (6 heures de Montréal).

De Saint-Luce à Saint Anne des Monts, les plages et les maisons colorées se succèdent, comme un avant-goût de ce qui va suivre.

Homme au bord du fleuve Saint-Laurent à Sainte-Luce
Chien qui court sur la plage

Puis le Parc National de la Gaspésie que nous avons survolé car nous avions fait le choix de profiter plus de la côte dans le temps qui nous était donné. Surtout en voyageant avec Mimi car beaucoup de randonnées sont inaccessibles avec un chien, mais nous espérons revenir bientôt pour profiter de vraies randonnées en pleine nature.

De Saint Anne des Monts au Parc National de Forillon, entre falaises et océan, avec un gros coup de cœur pour ce splendide parc où nous avons eu la chance d’observer un groupe de baleines dans la baie, d’entendre leur souffle puissant qui couvre le bruit des vagues, ainsi qu’un orignal en bordure de sentiers.

Falaise au parc national de Forillon
Granges en bord de mer au Parc National de Forillon

Puis de Gaspé à Carleton-sur-mer, en passant par le fameux rocher Percé, en respirant à plein poumons l’air marin et en apprenant plus sur l’histoire de ce territoire, colonisé en grande partie pour la pêche à la morue, pour finir notre boucle à Témiscouata-sur-le-Lac, où les vols d’oies du Canada au-dessus de l’eau au coucher du soleil nous ont émerveillé pour une dernière soirée.

Rocher Percé
Oies survolant le lac Témiscouata

Fanny venait d’acheter sa voiture, une Kia Rondo 2010 qui nous a permis de partir sur ce roadtrip une semaine, avec un matelas double, des duvets, une couverture, du matériel de camping et nos sacs.

Matériel pour partir en roadtrip

Sur la route, il y a souvent des haltes routières avec des toilettes ainsi que des kiosques qui permettent de s’abriter pour manger.

Nous avons adoré le mois d’octobre pour voyager car nous étions quasiment les seul.e.s sur la route, loin des clichés de la Gaspésie en été avec ses gros festivals et ses milliers de touristes (sans jugement hein). Le plus difficile en cette saison a sûrement été de trouver des douches car beaucoup de campings étaient fermés, sans parler des douches de plage. Nous avons donc choisi de faire deux pauses dans des motels qui étaient encore ouverts. Pour trouver des endroits où dormir, il existe plusieurs applications bien utiles qui permettent de savoir grâce à la communauté où s’installer gratuitement, ou bien où trouver des campings sur le chemin. Nous avons entendu dire qu’à présent, les mairies avaient interdit le fait de dormir dans sa voiture mais encore une fois, nous pensons que cela dépend de la saison, car nous n’avons rencontré aucun problème en sachant que les campings étaient fermés. Par ailleurs, ces conseils risquent d’être moins applicables en plein mois d’août avec des centaines de vans qui veulent s’installer sur la côte.

Halte routière sur la route

En écrivant ces mots, nous repensons d’ailleurs à une anecdote. A la sortie du Parc National de Forillon, nous nous sommes installé.e.s derrière une église afin d’y passer la nuit. Nous avons demandé aux voisins si nous les dérangeons en nous installant ici. C’est ce que nous essayons de faire à chaque fois que nous nous installons proches d’habitation, d’autant plus dans un lieu touristique où les habitants en ont parfois marre de voir des voitures et des vans s’installer en face de chez elleux chaque jour. A chaque fois que nous posons cette question, les locaux ont toujours été très compréhensifs et nous nous voyons souvent répondre qu’iels sont heureux que nous demandions, que rares sont les personnes qui prennent le temps de poser la question.

Nous pensons que voyager implique nécessairement un impact, et comme tout impact, il ne peut pas être seulement positif. En avoir conscience permet aussi de faire en sorte de rester alerte et à l’écoute des personnes qui nous accueillent, et surtout de respecter les lieux en veillant à ne rien laisser derrière soi.


Alors, voyageons, mais consciemment!